Que peut la psychanalyse face aux marques de la ségrégation ?

De la logique de groupe à la logique de Möbius

Résumé

Ce texte part du scénario des ségrégations, également en cours à l'époque contemporaine, qui peuvent être considérées comme une conséquence de l'organisation sociale en groupes.

À travers les contributions de Freud et de Lacan, il est possible de pointer la logique des groupes qui établit une fermeture, par identification à un signifiant représentant un groupe en opposition à d'autres, représentés par d'autres signifiants.

Freud discute l'impossibilité de conciliation entre les besoins individuels et les exigences collectives dans la civilisation, tandis que Lacan prévoit une expansion des processus de ségrégation dans le futur.

La ségrégation est perçue comme une tentative ratée de traiter les différences, entraînant l'exclusion et l'agression envers ceux considérés comme étrangers. Lacan propose une approche qui reconnaît la singularité du sujet et les liens sociaux, visant la désidentification et la désaliénation.

La psychanalyse se présente comme une pratique cherchant à rompre avec les identifications fantasmatiques et à remettre en question les accords sociaux injustes.

Le texte suggère également que les propositions de Lacan pour une École de psychanalyse peuvent fournir une nouvelle logique, conçue comme une continuité moebienne, qui permet la singularité.

Des mesures affirmatives sont proposées comme moyen de donner voix à la diversité et de créer lieu pour ceux qui se sentent exclus ou ségrégués, en soulignant que dans une École destinée à accueillir des processus de (dé)formation des analystes, le désir d'inclusion et d'acceptation devrait toujours trouver sa place.