La logique de l’interprétation dans Lacan

entre le maîtresignificatif et l’Il y a de l’Un

Résumé

Selon Lacan, le signifiant-maître présente une propriété fondamentale pour la logique de l’interprétation : son point de capiton qui garantit la fonction de lisibilité. De ce fait, l’aménagement des liens sociaux fixe un élément (S₁) qui rend possible l’effet de lecture dans l’interprétation de l’ordre du discours. Freud, par exemple, a identifié un signifiant-maître, le symptôme, qui lui a permis de « lire » la division subjective et de découvrir l’inconscient. Lacan, lui, a repéré un effet de dégénérescence du signifiant-maître dans le discours universitaire par une modification dans le discours du maître. Néanmoins, il a postulé qu’un nouveau style et une nouvelle fonction du signifiant-maître (dimension de la singularité) surgit dans le discours de l’analyste, lequel produit une ressource circonstancielle essentielle pour la production du tournant discursif vers le « Y a d’l’Un ». Ainsi, à partir de la politique du manque-à-être, c’est possible de penser une stratégie qui va vers la dissolution du sujet supposé savoir, puisque l’analyste en tant que semblant de l’objet a fait le sujet produire ses signifiants-maîtres, de sorte que, dans le discours de l’analyste, la place de la vérité abritée place un savoir sans sujet. En effet, si d’un côté les effets de l’analyse produisent la traversée du fantôme fondamental et la destitution subjective, d’autre côté la fin de l’analyse a l’effet de produire un analyste solidaire de la politique du symptôme qu’on extrait du « Y a d’l’Un ».